Ce jeune colombien né à Bogota en septembre 1975, a fait connaissance avec le karting dès son plus jeune âge (5 ans). En 1984, il était déjà sacré champion de Colombie dans la catégorie 'enfants' et décrochait la même récompense chez les Juniors en 1986. Il se lancera ‘à temps complet’ dans le sport-automobile à partir de 1992. Après avoir appris les rudiments du métier de pilote au sein de l'école de Skip Barber aux USA où il récoltera tous les diplômes nécessaires pour poursuivre sa carrière, il prenait la direction du Vieux Continent Européen.
En 1996, pour sa première saison de F3 il s'imposera par deux fois mais terminera au 5ème rang des séries à deux points d'un certain Nicolas Minassian. Il prendra également cette année là, la 4ème place des Masters de Zandvoort derrière un certain Nick Heidfeld. Ce n'est qu'une fois arrivé en Formule 3000 au sein de la structure du Dr Helmut Marko que Montoya allait commencer à faire monter la pression. La trajectoire du Colombien s'affinait et prenait toute sa dimension. Parti aux Etats-Unis prendre le relais d'Alex Zanardi chez Chip Ganassi, Montoya réussissait au-delà des espérances de ses tuteurs. Vainqueur dans la catégorie dès sa première tentative avec le plus grand nombre de victoires, il s'imposait également à Indianapolis pour sa première tentative.
Arrivée en grande pompe chez Williams, la première saison de Montoya dans la catégorie reine s’est soldée par une première victoire à Monza lors du Grand Prix d’Italie. En 2002, bien qu’il n’ait pas réussi à renouer avec le succès, Montoya n’en a pas moins progressé et pris la troisième place du championnat du monde, devant son équipier, Ralf Schumacher. Ne reste plus maintenant à Juan Pablo qu’à entretenir la flamme née des étincelles de deux premières campagnes mondiales prometteuses.

Moins doué que son frère, moins calé en mise au point que son aîné, le cadet de la famille Schumacher n'en a pas pour autant fait un complexe d’ infériorité. Au contraire, "Schumi 2" a saisi chaque occasion au rebond, dès le plus jeune age, quant il tentait de suivre Michael à bord de son kart. Ralf allait gagner du galon dans les catégories dites inférieures telles que la Formule 3 (en Allemagne) et Formule 3000 (au Japon). Recruté par Eddie Jordan à ses débuts, comme Michael, Schumacher Junior se voyait directement confronté à un autre espoir aux dents longues : Giancarlo Fisichella. Une fois le Romain parti, c'est face à un vétéran du nom de Damon Hill que Ralf Schumacher allait encore prendre un peu plus d'expérience.
C’est dire s’il n’a pas usurpé son rôle de leader de l'écurie Williams. Sa première saison avec l'écurie anglaise fut en tout point remarquable, mais avant d'en arriver là, celui que l'on appelait parfois "Monsieur frère" a dû se faire un prénom. Car si son nom lui a vite ouvert des portes, cela aurait pu les lui refermer tout aussi rapidement. Devenu pilote n°1 d'une grande écurie de F1 avec laquelle un constructeur allemand a choisi d'effectuer son retour dans la catégorie reine, l'avenir s'annonce plutôt bien pour Ralf qui doit certainement rêver d'être, un jour, le deuxième Schumacher champion du monde de F1. Mais le loup est entré dans la bergerie en la personne de Juan Pablo Montoya, un jeune colombien au sang chaud et qui s’est montré plus affûtés que le tendre Button qui avait assuré l’intérim. En 2003, il lui faudra plus que de la ruse pour ne pas perdre la face et céder sa place !