Le Français Oivier Panis a été le précurseur d'une nouvelle catégorie de pilote de F1. On connaissait le cas de ceux qui commençaient leur carrière comme test-driver et qui la finissait comme titulaire, avec l'ancien pilote de l'écurie Prost, on a assisté au contraire. Arrivé en F1 à l'époque de l'écurie Ligier, pour laquelle il a remportée le Grand Prix de Monaco, Panis restera fidèle aux bleus lorsque Alain Prost repris les clés. Fer de lance du renouveau de la F1 française, Olivier allait voir son élan brisé par un violent accident à Montréal. Son retour, et l'arrivée du moteur Peugeot pour succéder au Mugen-Honda, ne sera pas couronné par la même réussite, poussant ainsi le Français sur le banc des remplaçants.
Il refusera de jouer les faire valoir pour le compte de Williams, préférant apporter son expérience à l'écurie McLaren. Son implication et la qualité du travail fourni lui permettront de retrouver sa place en F1, derrière le volant d’une BAR Honda. Renouer avec la F1 après une telle traversée du désert n'est pas donné à tout le monde, et le talent du pilote français lui a permis de ne pas sombrer au cours d’une année difficile pour son équipe. Après le départ ‘à la retraite’ du vétéran Jean Alesi, Olivier Panis était le seul représentant tricolore officiellement inscrit pour le championnat 2002. Malheureusement, une cascade de pépins mécaniques ne lui laisseront aucune chance et c’est vers d’autres horizons nippons qu’a choisi de se tourner Olivier en 2003. Il sera cette fois le représentant officiel de Toyota, une pression supplémentaire qui devrait motiver plus encore le Français dont le talent doit enfin être récompensé à sa juste valeur.

Né le 19 Septembre 1973 à Belo Horizonte au Brésil, Cristiano Monteiro Da Matta (c'est son nom complet, ndlr) s'est intéressé aux sports mécaniques dès son plus jeune âge. Fils de Toninho, un des grands noms du sport auto au Brésil, il ne pouvait échapper à l'héritage familial dans ce domaine. Agé de 29 ans, Cristiano est l'aîné d'une famille de trois enfants, Gustavo 25 ans et Felipe 21.
Entre 1990 et 1992, il dispute de nombreuses courses de karting et passe à l'automobile en 1993, année où il décroche le titre en Formule Ford dans son pays natal. L'année suivante, c'est en F3 qu'il est sacré, ce qui lui permet d'aller tenter sa chance sur le continent européen.
En 1995, sa première apparition dans le championnat d'Angleterre de F3 se solde par une huitième place. Le meilleur brésilien cette année là en F3 anglaise se nommait Helio Castroneves, troisième derrière Oliver Gavin et Ralph Firman. Da Matta trouvait un volant en F3000 en 1996 et terminait également au 8ème rang. Des résultats qui ne suffirent pas à lui ouvrir les portes de la F1.
C'est donc vers les Etats-Unis que se tournait Cristiano afin de poursuivre sa carrière. Meilleur débutant de la catégorie Indy Lights en 1997, il dominait sa deuxième campagne et s'offrait le titre grâce à quatre victoires et huit podiums.
Enrôlé par l'écurie Arciero Wells pour ses débuts en CART, il prend la 18ème place d'un championnat remporté par Juan Pablo Montoya. En 2000, il s'impose pour la première fois sur le tracé de Chicago et terminera à la 10ème place des séries. En 2001, Da Matta prend de l'envergure en rejoignant la glorieuse écurie Newman/Haas. Il prendra la cinquième place du championnat et ajoutait trois succès à son palmarès.
En 2002, le Brésilien s'est rapidement échappé en tête. Victorieux de la première manche de la saison, Cristiano creusait un fossé face à ses rivaux en s'imposant quatre fois consécutives. Sacré bien avant la limite, Da Matta avait été invité par l'écurie Toyota en F1 à s'essayer au volant d'une TF102. Convaincus qu'ils tenaient là une perle rare, les dirigeants du constructeur japonais ont tout fait pour s'assurer ses services. Après quelques semaines de négociations, c'est désormais chose faite puisque Cristiano Da Matta épaulera le Français Olivier Panis dans les championnats du monde 2003 et 2004.
En dehors des sports mécaniques, Cristiano est un guitariste émérite qui pourra peut-être un jour se joindre aux concerts donnés par les ‘V10's' (le groupe de rock d'Eddie Jordan, ndlr). La musique est une autre passion de Da Matta. Pour se détendre, il interprète sans trop de mal de vieux blues, des morceaux de rock et n'hésite pas à se lancer sur des airs de samba brésilienne ou de bossa nova. Il prend ses guitares partout où il va et aime à dire que s'il n'avait pas été pilote professionnel, il serait devenu musicien !
Parmi les autres sports favoris de ce jeune brésilien mélomane, il y a la gymnastique, sport qu'il a pratiqué pendant cinq années (de 10 à 15 ans) au sein de l'équipe olympique du club de Flamengo. Il pratique également assidûment le VTT et la natation.