Elève surdoué de l'école Mercedes, Nick Heidfeld s'est montré des plus précoces durant sa formation. Dès 1996, on le voyait monter sur le podium du championnat d'Allemagne de F3, remporté cette année là par un certain Jarno Trulli !. La saison suivante, rien ne résistera à l'appétit de victoire de l'Allemand, sacré sur ses terres, il s'imposait également dans le dernier Grand Prix de Monaco ayant accueilli des Formule 3. Passé à la catégorie supérieur en 1998, Nick Heidfeld n'allait pas tarder à connaître le succès, une nouvelle fois dans les rues de Monaco pour le premier Grand Prix de F3000 disputé dans la cité monégasque. Battu au final par le Colombien Juan Pablo Montoya, Nick Heidfeld se savait assez fort et bien soutenu par le constructeur allemand pour redoubler dans la catégorie. Champion bien avant la limite, il pût alors se consacrer à plein temps à son poste de pilote essayeur pour l'écurie McLaren.
Rapidement convaincu qu'il n'aurait pas sa place en l'an 2000 aux côtés de Mika Hakkinen, c'est vers l'écurie d'Alain Prost que lorgnait le jeune Heidfeld. Grâce aux bonnes relations entretenues par ses précepteurs et son futur employeur, Nick a pu se préparer sereinement pour ce nouveau tournant de sa jeune carrière mais il devra rapidement déchanter et s’est finalement redoré le blason chez Peter Sauber en 2001 bien qu’il eu a faire face à l’ étoile montante de ce sport, Kimi Raikkonen. Face à Felipe Massa en 2002, Nick s’est refait une santé et il aura besoin de tout son talent pour affronter son expérimenté compatriote Heinz Harald Frentzen, de retour chez Sauber en 2003.

Comme son coéquipier Heidfeld, Frentzen est natif de Mönchengladbach. Ce pilote allemand arrivé dans l'ombre de Michael Schumacher a lui bénéficié des cours de l'école Mercedes en Endurance, se mesurant parfois directement à son illustre compatriote. La confiance mutuelle que se portaient Peter Sauber et Heinz Harald Frentzen allait permettre au jeune espoir de se faire son entrée dans la catégorie reine en 1994 et ainsi de se faire remarquer par quelques patrons d'écuries plus huppées que celle du Suisse.
C'est Frank Williams qui lui offrit sa meilleure chance de devenir "un champion", mais face à un Jacques Villeneuve en pleine gloire, Heinz Harald Frentzen ne pût récolter que des miettes. De son passage au sein de l'écurie britannique, l'Allemand conservera le souvenir de sa première victoire en F1, mais il n'en oubliera pas le goût amer de la frustration de n'avoir pas eu la même réussite que ses illustres prédécesseurs.
Alors qu'on le croyait sur le point de tout lâcher après cet échec, Frentzen allait retrouver chez Eddie Jordan toute sa sérénité et même s'épanouir enfin. L'expérience acquise au fil des ans a payé d'un coup, permettant même à Frentzen de s'offrir deux nouveaux succès en Grand Prix. Malheureusement, les lendemains n'ont pas chanté en l'an 2000. L'Allemand n'est pas découragé pour autant, comptant sur le renfort officiel de Honda pour résoudre les ennuis de fiabilité rencontrés l'an dernier.
Mais en 2001 Frentzen sera limogé par Jordan juste avant le Grand Prix d'Allemagne. Il retrouvera un volant et sa motivation pour la fin de la saison au sein d'une moribonde écurie Prost à partir du Grand Prix de Hongrie. Heinz-Harald se montrera à la hauteur de la tâche sans pouvoir éviter le naufrage, comme l'équipe Prost. La bouée de sauvetage lui sera lancé encore une fois et il rejoint les rangs d'Arrows pour 2002 mais cela n’évitera pas le naufrage et c’est au bercail, chez Peter Sauber, que s’en est retourné Frentzen. Un endroit où il espère terminer sa carrière en beauté !