L'Ecossais a été l'un des premiers pilotes, comme son compatriote britannique Damon Hill, à prendre l'option "pilote d'essais" avant d'entamer sa carrière de titulaire dans la catégorie reine. C'est chez Williams, avec le soutien de Renault, qu'il a commencé son apprentissage en 1994. Promu derrière le volant après le décès accidentel du Brésilien Ayrton Senna, il s'est rapidement montré au niveau de son chef de file (toujours l’Anglais Damon Hill), mais il ne réussit que sur le tard à décrocher un résultat significatif (une première victoire à Estoril en 95). A ce tournant de sa jeune carrière, David Coulthard choisît de rejoindre l'écurie de Ron Dennis. Bien lui en prit puisqu'il offrit au duo McLaren-Mercedes le premier succès d'une longue liste. Malheureusement pour David Coulthard, c'est son équipier (Mika Hakkinen cette fois) qui en a récolté les fruits.
David, lui, a connu le bon et le moins bon, tant au niveau mécanique que sur celui du pilotage, mais une chose reste incontournable, depuis ce déjà lointain Grand Prix d'Australie 1997 : il n'a ajouté que 4 succès à son palmarès. La saison 2000 l'a vu sous un meilleur jour, David s'imposant à trois reprises, et se montrant même pendant un temps comme le plus sérieux rival du futur champion du monde. Ayant échappé miraculeusement à un accident d'avion en 2000, Coulthard se voulait transformé et bien décidé à jouer le titre mondial mais sa quête fut contrarié par l’ascension de la Scuderia Ferrari et Michael Schumacher ainsi que par la baisse de régime de sa propre écurie et le besoin de repos affiché par son équipier Mika Hakkinen.
En 2002, il était seul maître à bord, après Ron Dennis, ce qui devait le propulser comme challenger No 1 pour le titre… un objectif qu’il lui tarde d’atteindre pour conserver la confiance de ses employeurs, et qu’ il tentera une nouvelle fois d’atteindre en 2003, son parcours en 2002 l’ayant vu s’imposer à Monaco, prendre une modeste 5ème place finale au championnat des pilote et assister, au sein de son écurie, à l’éclosion d’un vrai talent : Kimi Raikkonen.

Peter Sauber a fait plus fort qu’ un autre artisan renommé de la F1, Sir Frank Williams qui avait déjà réalisé une belle opération avec Jenson Button. Le Suisse a réussi à lancer dans le grand bain de la F1 une jeune recrue finlandaise originaire de Espoo (ville qui a déjà vu naître Marcus Gronholm, champion du monde des rallyes 2000, NDLR). Ce jeune nordiste est né le 17 Octobre 1979… bientôt 24 ans !
Dès 1987, sa famille lui offre un karting afin de lui permettre d'assouvir une passion naissante. Jusqu'en 1990, Kimi se distrait plus qu'il n'envisage une carrière mais en 1991, il entame les différentes étapes "d'un champion de son âge". Après avoir fait ses armes en Juniors et Minimes, il passe à la catégorie A en 1995 où il s’imposera e 1997 au niveau national en Finlande. Il s'expatrie ensuite aux Pays Bas à l'invitation de Peter de Bruin. En 98, il double la mise dans le championnat de Finlande de Formule A et remporte celui d'Intercontinental A.
En 1999, après avoir terminé second du championnat Finlandais d'Intercontinental A, et 10ème du championnat du Monde, Kimi Raïkkönen prenait la direction de l'Angleterre pour disputer une course de Formule Renault pour le compte du Haywood Racing. Il remportera ensuite les séries hivernales de Formule Renault pour le compte du Manor Motorsport, se voyant ainsi offrir un contrât pour la saison 2000 dans le championnat national anglais. Dominateur depuis la première épreuve qu'il a terminé sur le podium (3ème), Kimi a depuis remporté pas moins de sept succès en 10 manches disputées, suffisant pour lui permettre de coiffer la couronne nationale britannique de la catégorie.
Expérience suffisante ou pas, cela était suffisant pour lui permettre d’attirer l’œil expert de Peter Sauber, qui avait déjà vu passer un certain Michael Schumacher dans une autre catégorie, mais n’a pu l’empêcher de répondre aux lueurs d’une autre étoile qui lui promet bien des succès. 2003 sera certainement l’année clé de la carrière du jeune finlandais.

Lorsqu'il n'est pas derrière un volant de F1, Kimi a d'autres passe-temps comme se lâcher en altitude en avion ou bien en montagne...