La malédiction poursuit Montoya

Montoya serait-il maudit ?

Montoya reste confiant pour la fin de saisonAprès un début de course flamboyant, le pilote Williams BMW aurait très bien pu remporter le Grand Prix d’Autriche disputé dimanche sur le circuit de Spielberg. Mais, alors qu’il occupait la tête de la course, un problème mécanique l’a contraint à l’abandon. Encore une fois. Montoya abandonne, mais reste optimiste.
Décidément, Juan Pablo Montoya n’a pas de chance. Après avoir réalisé un départ canon qui lui avait rapidement permis d’occuper la deuxième place de la course derrière Michael Schumacher, le Colombien était parvenu, à la faveur des ravitaillements, à se hisser en tête du Grand Prix d’Autriche. Mais, contre toute attente, ce fut alors que Montoya connut de graves ennuis mécaniques. Au 33e tour, son moteur lâcha à la suite d’une fuite d’eau. Il fut obligé d’abandonner, laissant Schumacher s’envoler vers la victoire. Au final, malgré un début de course flamboyant, Montoya repartait donc à nouveau bredouille d’un grand prix, ce qui ne l’empêchait pas de rester optimiste. «Les gars de l'équipe ont fait du bon travail durant tout le week-end. Je ne suis pas fâché à cause de ce qui m'est arrivé car c'est la course et ça peut arriver. Depuis le départ, nous semblions être très bien et tout fonctionnait selon nos prévisions. Lorsqu'une fine pluie s'est mise à tomber, je suis revenu sur Michael Schumacher à un rythme de deux secondes au tour ce qui prouve clairement que la FW25 a un gros potentiel. L'équipe va dans la bonne direction et les gens de chez Michelin font du bon boulot. J'ai commencé à perdre de la pression dans le circuit d'eau et j'ai su que ma course était terminée. C'est dommage mais maintenant nous savons que nous avons le potentiel pour gagner. »

Un talent exceptionnel qu’il peine à concrétiser

Si, au vu de ce qu’il a réalisé dimanche pendant 33 tours, on peut s’accorder sur le potentiel de sa voiture, des doutes subsistent sur la capacité du pilote colombien à concrétiser son exceptionnel talent. Pour l’instant, malgré 10 pôle positions, le pilote Williams BMW n’a remporté qu’un seul grand prix, celui d’Italie, en 2001. Sur les 40 courses qu’il a disputées pendant sa carrière, sa vitesse et ses qualités de pilotage auraient dû lui rapporter plus que cette unique victoire et ses 12 podiums. Actuellement septième au classement des pilotes, il est aussi fougueux que brillant. Cela l’avantage parfois (deuxième en Australie cette année), mais cela le conduit aussi, souvent, à trop d’imprudences (deux abandons déjà, sur six grands prix). Pour Mario Theissen, directeur de BMW Motorsport, en tout cas, les causes de l’abandon de Montoya en Autriche sont purement techniques. «Bien sûr, c'est décevant d'abandonner lorsque vous êtes en tête de la course. Juan Pablo aurait pu gagner cette course magnifique. Nous savions depuis le départ, qu'une valve régulant la pression d'eau ne fonctionnait pas bien. Le système de refroidissement a donc perdu continuellement de l'eau et bien sûr sans ce liquide, même le meilleur moteur du monde ne peut pas survivre». Espérons, comme lui, qu’une fois ces quelques soucis réglés, le pilote colombien saura enfin se montrer digne de son potentiel, et, pourquoi pas, faire mieux que sa deuxième place en Australie, qui reste sa meilleure performance à ce jour.

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