Nouveau règlement oblige, c’est dans l’ordre exact du championnat du monde que s’élançait un par un les pilotes dans ces pré-qualifications. Coulthard ouvrait l’exercice sous une chaleur de plomb et devant des tribunes résolument vides. Le vainqueur du GP d’Australie signait le premier chrono de référence en 1’36’’297, mais la séance ne faisait que commencer avec l’entrée en piste de Montoya. Maître dans ce genre d’exercice, le Colombien améliorait aussitôt le temps de base de près de 5 dixièmes, tandis que Raikkonen venait s’intercaler entre les deux pilotes. Mais, la température augmentait d’un seul coup avec le passage de Michael Schumacher, toujours à l’aise sur ce circuit. Dès le premier partiel, Schumi montrait qu’il était encore à l’aise, mais c’était encore mieux dans le second avec une amélioration incroyable de 6 dixièmes, au finale l’Allemand signait le meilleur chrono en 1’34’’980 !!! Montoya, son second, était relégué à près d’une seconde, un écart hallucinant d’autant que Schumi améliorait la pole de l’an passé.
Au volant de la Renault réalisait le 5e temps provisoire, on attendait un peu mieux de Jarno Trulli, plus efficace. La tension était moindre, il fallait attendre quelques coups d’éclats pour perturber la hiérarchie déjà bien installée. Ralf Schumacher, déjà à la peine à Melbourne, était encore dans le dur en réalisant au moment de son passage le plus mauvais temps. On faisait grise mine chez Williams, même si cette hiérarchie provisoire est évidemment à temporiser avec les nouvelles règles. Si Ralf s’était loupé en Australie dans l’exercice, cela n’avait pas été le cas de Villeneuve. Hélas, le Canadien faisait une petite faute et se retrouvait à 2’’6 de Schumi, pas terrible d’autant plus que son ennemi, et coéquipier, se classait nettement devant lui.
Premier coup de théâtre, Pizzonia ne se présentait pas au départ, il sera donc le premier à s’élancer samedi, et Panis se lançait donc dans son effort sur un tour. Le Français donnait le maximum mais cela ne suffisait pas pour entrer dans le Top10. Heidfeld était lui plus efficace avec le sixième chrono provisoire, l’Allemand semblant très à son aise sur le circuit de Sepang. Il fallait attendre la fin de la séance pour vivre un autre bon moment avec évidemment le passage de Barrichello, le Brésilien payant au prix fort son abandon précoce à Melbourne. Sur une piste un peu moins chaude, Barrichello était moins efficace que son coéquipier, réalisant tout de même le deuxième temps à 7 dixièmes de Schumacher. En ce premier jour du Grand Prix de Malaisie, les Ferrari faisaient une démonstration éblouissante. Les concurrents savent à quoi s’en tenir.