Renault content de sa course

Le travail mené cet hiver a payé. La R23 a en effet montré un potentiel plus qu’intéressant durant le premier week-end de Grand Prix de la saison et Renault quitte l’Australie avec le sentiment du devoir accompli. Jarno Trulli cinquième, Fernando Alonso septième : c’est six points qu’a récolté l’équipe aujourd’hui à Melbourne. Mieux : Renault occupe la troisième place provisoire du classement des constructeurs… devant Ferrari.
« C’est un résultat formidable », sourit Flavio Briatore, « Nous ne pensions pas être tout à fait au point pour cette course, mais nous avons pu tourner dans les temps des meilleurs. Et la fiabilité a été au rendez-vous. Je tiens à féliciter toute l’équipe, qui a fait un travail formidable. Quant aux pilotes, ils se sont eux aussi comportés de belle façon. Jarno a disputé une course impeccable et les cinq premiers tours de Fernando ont été fantastiques. »
Jarno Trulli, quatre points, est euphorique. « Je tire mon chapeau aux hommes de Viry-Châtillon », confie Jarno Trulli, « En trois semaines, nos motoristes ont réalisé des prodiges. Bravo aussi à nos ingénieurs d’Enstone : la R23 est un châssis diablement efficace. Nous avons pris le pari de nous élancer en pneumatiques pour sol sec malgré le départ humide, et cela a payé. La voiture était très équilibrée tout au long de la course et je n’ai eu qu’à me concentrer sur mon pilotage. Sans la neutralisation de la course, nous aurions pu faire encore mieux.»
Fernando Alonso, deux points, ouvre le score dès son premier Grand Prix pour l’équipe. « Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur résultat », dit-il, « Fiabilité et performance : tout était parfait aujourd’hui et j’ai pu pousser la voiture à la limite avec confiance. Pour moi, ces deux points sont une première récompense car il s’agit des premiers que j’inscris en F1. Bravo à tout le monde. » Devant, le podium est inhabituel. La victoire a en effet été décrochée par David Coulthard au terme d’une course échevelée. L’Ecossais a hérité de la première place après un tête à queue de Juan Pablo Montoya. Le Colombien termine cependant en deuxième position, juste devant Kimi Raikkonen et Michael Schumacher. Sur la ligne d’arrivée, ces trois hommes étaient séparés par moins d’une seconde. « J’ai décidé de passer en pneumatiques pour le sec dès mon deuxième tour », explique le vainqueur, « L’intervention de la voiture de sécurité, à deux reprises, a favorisé mon retour sur le peloton mais notre excellente stratégie a payé. »
Juan Pablo Montoya, malgré 8 points, a de quoi être déçu. « La course a été catastrophique pour moi », concède-t-il en effet, « La voiture de sécurité, sortie deux fois, a annulé l’avantage procuré par l’utilisation de pneumatiques pour le sec au départ. Je suis ensuite sorti de la piste alors que j’étais en tête. C’est de ma faute. Dommage… » Kimi Raikkonen partage cette déception. « A la fin du tour de formation, j’ai changé de stratégie », explique-t-il, « Je suis rentré au stand avant le départ. J’ai chaussé des pneumatiques pour le sec, j’ai fait le plein, et je suis parti pour un seul arrêt. » Le Finlandais aurait remporté la course sans une pénalité infligée pour… 1,1 km/h d’excès de vitesse dans les stands ! « Je n’avais rien remarqué… », souffle-t-il. Quant à Michael Schumacher, une stratégie à deux arrêts aurait fonctionné s’il n’avait dû rentrer au stand afin de passer des gommes pour le sec après seulement sept tours. L’Allemand s’est ensuite immobilisé deux fois pour ravitailler, et a endommagé sa monoplace en sortant large sur un vibreur. « Je repars avec 5 points », dit-il, « Ce n’est pas fantastique mais c’est mieux que rien. Une consolation : notre F2002 était la plus rapide ce week-end. Les conditions de course ont semé la panique aujourd’hui mais je suis confiant pour l’avenir. »

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